A
mesure que l'altitude augmente la pression atmosphérique
diminue et donc la pression partielle de l'oxygène qui
entre dans sa composition. La pression partielle de l'oxygéne
étant plus faible, il en passe moins dans le sang au cours
de la respiration. Il s'installe donc une hypoxie progressive
qui, en général, ne commence à se faire sentir
qu'à partir de 1800 ou 2000 mètres d'altitude.
L'organisme est capable de s'adapter, dans une certaine mesure
à ce déficit. Lorsque son potentiel d'adaptation
est dépassé, apparaît le Mal Aigu des Montagnes
(MAM). A 2000 mètres, 15 à 20 % des sujets en sont
atteints. L'incidence du MAM augmente en fonction de l'altitude
(60% à 4000 mètres).
Il se manifeste par des maux de tête, des nausées
ou des vomissements, une fatigue persistant au repos, parfois
des troubles du sommeil (insomnies). Il disparaît très
rapidement à la descente.
Pour des altitudes plus élevées (4000 à 5000
mètres), le MAM peut se compliquer d'déme
Aigu du Poumon (OAP) qui se manifeste par de la toux, de l'essoufflement
de plus en plus important, de la cyanose (teint bleutée
des lèvres, des ongles et des extrémités),
peut survenir brutalement au cours des deux premières nuits
et entraîner rapidement la mort dans un tableau d'insuffisance
cardiaque aigue.
Au delà de 5000 mètres le MAM peut se compliquer
d'dème cérébral de haute montagne qui
se manifeste par des violents maux de tête, des modifications
de l'humeur et du comportement avec parfois de véritables
états délirants, des troubles de la vue, des vomissements
en jet, le coma et la mort si le malade n'est pas redescendu rapidement
à une altitude plus basse.
PRÉVENTION
DU MAL AIGU DES MONTAGNES
Acclimatation progressive à l'altitude : progresser
de 500 mètres de dénivelé tous les jours
au delà de 3500 mètres
A noter que la susceptibilité des personnes au MAM est
variable, certains sujets voyant le trouble apparaître pour
des altitudes modérées, de l'ordre de 2000 à
2500 mètres.